Croyez-moi, la Saint-Valentin m'a coûté cher. Un vrai massacre. Que voulez-vous, en plus d'être aveugle, l'amour est un très mauvais gestionnaire. Mais je ne peux vraiment pas résister à l'éclat malicieux de ces deux yeux verts en amande et à cette voix un peu cassée qui me rend complètement idiot. Quand elle a ouvert, au restaurant, la petite boîte que j'ai posée discrètement devant elle à la fin du repas, j'ai senti qu'elle fondait. Nous fondions. Elle, moi, et mon compte en banque. Car tout était extraordinairement "fantaisie" dans la petite bague que je lui offrais, sauf le prix. Bref, dès le lendemain, ma banquière, qui en manque un peu, elle, de fantaisie, s'est chargée de me rappeler vertement à l'ordre en me fusillant de ses petits yeux noirs rapprochés qui ne manquent pas de cruauté. La Saint-Valentin, la Saint-Valentin, je vous demande un peu, a-t-elle écumé, et votre compte, c'est à la Saint Glinglin que vous allez le recouvrir ? Je vous laisse une semaine ! Sait-elle au moins ce que c'est que l'amour, cette brave dame ?
C'est un ami à qui j'ai conté discrètement la chose qui m'a aiguillé vers le rachat de credit : il connaît Sandra, c'est le nom de la belle aux yeux verts, et me soutient complètement dans cette aventure. Un ami, quoi. Il n'empêche que je n'en menais pas large lors de mon rendez-vous avec l'agence de rachat de crédits que j'avais sélectionnée. Mon niveau d'endettement me semblait atteindre des records, j'avais un crédit sur mon petit studio parisien, un sur ma voiture, un découvert conséquent et tout le Saint Frusquin des petites dettes administratives. Je me traitais intérieurement d'imbécile, de flambeur, de tous les noms. Certes, j'avais déniché un emploi stable dans le secteur de la presse, mais cette demi réussite avait dû me monter au cerveau, je dépensais comme un grand reporter mon modeste salaire de pigiste à la rubrique télé.
Eh bien j'avais tort. Tout s'est passé comme sur des roulettes. L'homme qui m'a reçu, un intermédiaire en opérations bancaires, s'est montré très compréhensif, façon complicité masculine, avec clins d'œil et sourires en coin. Il a étudié mon dossier et m'a proposé un rachat de crédits sur mesure, qui réduit mes mensualités de presque cinquante pour cent, découvert épongé. Je vais rembourser plus longtemps, bien sûr, mais ça me laisse pas mal de marge pour quelques écarts, s'ils restent raisonnables. Vive le regroupement de crédits ! Ce soir, au lieu de l'inviter à nouveau au restaurant, j'ai l'intention de convier Sandra à venir tester à la maison mes talents culinaires। Ca passe ou ça casse, je ne suis pas Bocuse, mais j'ai acheté une bouteille de vin dont le nom devrait me valoir toutes les indulgences. Vous ne devinez pas ? Du Saint Amour !
C'est un ami à qui j'ai conté discrètement la chose qui m'a aiguillé vers le rachat de credit : il connaît Sandra, c'est le nom de la belle aux yeux verts, et me soutient complètement dans cette aventure. Un ami, quoi. Il n'empêche que je n'en menais pas large lors de mon rendez-vous avec l'agence de rachat de crédits que j'avais sélectionnée. Mon niveau d'endettement me semblait atteindre des records, j'avais un crédit sur mon petit studio parisien, un sur ma voiture, un découvert conséquent et tout le Saint Frusquin des petites dettes administratives. Je me traitais intérieurement d'imbécile, de flambeur, de tous les noms. Certes, j'avais déniché un emploi stable dans le secteur de la presse, mais cette demi réussite avait dû me monter au cerveau, je dépensais comme un grand reporter mon modeste salaire de pigiste à la rubrique télé.
Eh bien j'avais tort. Tout s'est passé comme sur des roulettes. L'homme qui m'a reçu, un intermédiaire en opérations bancaires, s'est montré très compréhensif, façon complicité masculine, avec clins d'œil et sourires en coin. Il a étudié mon dossier et m'a proposé un rachat de crédits sur mesure, qui réduit mes mensualités de presque cinquante pour cent, découvert épongé. Je vais rembourser plus longtemps, bien sûr, mais ça me laisse pas mal de marge pour quelques écarts, s'ils restent raisonnables. Vive le regroupement de crédits ! Ce soir, au lieu de l'inviter à nouveau au restaurant, j'ai l'intention de convier Sandra à venir tester à la maison mes talents culinaires। Ca passe ou ça casse, je ne suis pas Bocuse, mais j'ai acheté une bouteille de vin dont le nom devrait me valoir toutes les indulgences. Vous ne devinez pas ? Du Saint Amour !
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