Le rachat de crédit et le chômage


Les chiffres du chômage qui viennent d’être rendus publics sont particulièrement alarmants : avec 64 000 demandeurs d’emplois en plus, la France est entrain de connaître la plus forte hausse du chômage de toute son histoire. En quatre mois, près de 160 000 chômeurs sont venus grossir les rangs de l’ANPE. C’est l’un des effets les plus visibles de la crise économique qui dévaste les économies du monde entier.

Le licenciement avec un chômage de courte ou longue durée est aussi une cause que l’on retrouve dans les dossiers de surendettement de la commission ad’hoc de la Banque de France.

Les ménages français ont tendance à cumuler les crédits. Lorsque l’on est deux à travailler, on essaie d’accéder à la propriété, on achète une voiture, on aménage son intérieur. Et puis, un accident de la vie arrive, tel que le chômage et la situation devient catastrophique !

Le rachat de crédit est-il possible si l’on touche des allocations Assedic et des indemnités de chômage, après un licenciement ou une démission ?

Prenons un exemple : Jean Paul est marié à Audrey depuis cinq ans. Ils habitent en Dordogne une petite maison qu’ils ont achetée il y a quatre ans en faisant un crédit immobilier. Voici encore 6 mois, ils travaillaient tous les deux comme cadres pour des enseignes de grande distribution. Gagnant bien leur vie, ils se sont aménagé un petit intérieur sympathique en cumulant les crédits à la consommation:cuisine, salon, téléviseur, ordinateur…Un bébé est né voici deux ans et le couple a dû acheter une voiture plus grande et aménager une chambre pour le bambin. Bien qu’indispensable, ces frais n’étaient néanmoins pas prévus et ont lourdement pesé sur le budget d’Audrey et Jean Paul.

Quelques mois plus tard, la situation s’est aggravée. Audrey qui travaillait à temps partiel depuis la naissance de leur premier enfant, est licenciée pour raisons économiques. En l’espace d’un an, la situation financière du couple s’est détériorée. Audrey et Jean-Paul dépensaient sans trop compter. Depuis, les incidents de paiements se sont enchaînés et le surendettement n’est pas loin…

Le couple décide de faire appel à un établissement spécialisé dans le rachat de crédits. Le courtier qui les reçoit leur explique que le réaménagement de prêts est une solution financière privée qui permet de regrouper les encours existants, qu’il s’agisse de leur prêt immobilier ou de leurs crédits à la consommation, en un seul crédit dit de substitution. Dans leur cas, cette solution est possible, car un des conjoints travaille en CDI et perçoit un salaire suffisant. Ce spécialiste en regroupement de crédits va leur trouver le meilleur taux d’intérêt auprès des banques partenaires. Il va être attentif au montant de leur dette et à sa nature : prêt immobilier, crédit a la consommation etc. Etant propriétaires, pas de problème, la garantie portera sur leur maison.

Audrey et Jean Paul sont rassurés. Grâce au rachat de crédits chômage, ils ont ramené leur taux d’endettement à 32 %, sachant que pour les banques, le taux maximum est de 35%, mais elles ne prennent jamais en compte les prestations du Pôle Emploi dans le calcul des revenus.

Le couple va se trouver dans une situation beaucoup plus confortable qui leur permettra de passer cette période difficile sans encombre et de continuer à vivre heureux pendant les mois de chômage d’Audrey.

L’enseignement que l’on tirer de cette histoire, c’est qu’en période de crise économique il vaut mieux prévenir que guérir.

Jean-Paul perçoit un bon salaire qui a rendu possible la restructuration sur la base de ce seul revenu. Et si cela n’avait pas été le cas ou si, travaillant dans la même entreprise, ils avaient été licenciés tous les deux ?

Pour tous ceux qui, endettés excessivement, travaillent dans un secteur ou une entreprise exposé à la crise, le conseil à leur donner est de ne pas prendre de risque et de procéder à un réaménagement immédiat de leur endettement pour abaisser au maximum leurs charges de remboursement de crédits. Ils pourront ainsi faire face à une éventuelle perte d’emploi ou à une période de chômage partiel. L’argent ainsi récupéré mensuellement sera placé sur un livret A où il sera immédiatement disponible en servant d’épargne de précaution. Si tout va bien, lorsque la reprise sera assurée, chacun lui trouvera l’usage qui lui conviendra.


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