Il est difficile aujourd’hui pour beaucoup de français qui ne sont pas de distingués économistes de savoir dans quelle situation économique leur pays se trouve exactement, quelles seront les véritables conséquences de cette crise sur leur vie quotidienne et quand elles se produiront. Ils savent encore moins ce qu’on peut faire pour y remédier et qui le peut.
La crise économique initiée par la mondialisation et, en particulier, par la hausse des cours des matières premières, notamment du pétrole, a précédé la crise financière initiée, quant à elle, en 2007 aux USA, par les « subprimes » , ces crédits hypothécaires à risque largement distribués aux USA sans tenir compte des capacités de remboursement d’ emprunteurs à revenus modestes en pariant sur la hausse du marché immobilier, et révélée le lundi 15 septembre 2008 par la faillite de la banque d’affaires Lehman Brothers।
Cette crise financière, consécutive à la hausse des taux aux Etats-Unis qui a entraîné celles des mensualités des prêts hypothécaires à taux variables qui a pris à la gorge les ménages modestes américains entraînant impayés et ventes des biens aux enchères, s’est propagée à l’ensemble des banques en raison de la titrisation, une technique bancaire née dans les années 70 consistant à transformer des crédits en obligations vendues à des investisseurs du monde entier।
Plus généralement, c’est la crise de tous les excès financiers à commencer par ceux du crédit aux Etats Unis bien au-delà des subprimes et qui est la conséquence d’une politique monétaire très souple qui a permis des taux d’intérêts très bas rendant le crédit très attractif entrainant une activité immobilière frénétique qui a fait exploser les prix et … le reste ! Qui plus est, les financiers avides de profit ont créé des outils de financement de plus en plus sophistiqués : "Les crédits ont agi comme des stéroïdes pour doper la croissance américaine। Mais il y a eu overdose। L'Amérique est aujourd'hui en cure de désintoxication", explique Joseph Stiglitz, économiste, Prix Nobel d'économie en 2001.
Abandonnant ses dogmes, le gouvernement américain a nationalisé les banques qui lui sont apparues indispensables pour éviter l’effondrement de l’économie du pays, Lehman Brothers n’en faisait manifestement pas partie ! Pour sauver Wall Street et rétablir la confiance dans le système financier, l’Etat américain décide d’éliminer le vers dans le fruit, autrement dit de« purger » les banques de leurs actifs toxiques।
C’est le plan Paulson de 700 milliards de dollars। En réalité, le plan de sauvetage du système financier américain avoisinera les 1200 milliards de dollars, soit 8% de leur PIB.
A leur tour, les principaux Etats membres de l’Union européenne (EU ) annoncent une enveloppe globale mise à la disposition des banques dépassant les 1700 milliards d’euros, soit 13,6% du PIB européen।
La France garantira les prêts interbancaire à hauteur de 320 milliards d’euros et affectera 40 milliards d’euros à la recapitalisation des banques qui en feront la demande। Le plan français, financé par la dette publique, représente 18% du PIB. Il n’entraîne aucune hausse d’impôt.
Sur les 40 milliards d’euros précités, 10,5 milliards seront immédiatement injectés dans les six premières banques françaises pour renforcer leur fonds propres et rouvrir le robinet du crédit aux ménage et aux pme dont le volume devra croître de 3 à 4% par an।
Entretemps, la peur de la récession l’ayant emportée sur celle de l’inflation qui marque le pas, la Banque Centrale Européenne, dans le cadre d’une action sans précédent qui voit six des principales banques centrales du monde, notamment la Réserve fédérale américaine et la Banque d’Angleterre, mettre en œuvre simultanément un abaissement de leurs taux directeurs d’un demi point, a baissé son principal taux directeur de 4,25% à 3,75% ।
L’Union européenne sous la houlette de la France a obtenu du Président George W। Bush que les Etats-Unis organisent le premier sommet réunissant les grandes puissances industrialisées et émergentes du G20. Il se tiendra près de Washington le 15 novembre prochain avec pour principal objectif de refonder le système financier international afin que les causes de la crise financières ne puissent jamais se reproduire.
43 pays d’Asie et d’Europe ( Asem ) sont réunis pour un sommet à Pekin sur la crise mondiale et préparer celui des Etats-Unis।
Un sommet européen se tiendra également à Bruxelles le 7 novembre pour préparer celui du 15.
Malgré cela, après une éphémère reprise, la tempête boursière souffle sur toutes les places du financières monde, de l’Amérique à l’Asie en passant par l’Europe, qui vivent toutes dans l’angoisse de la récession et en anticipent les effets sur l’économie réelle।
En France, la crise économique a bel et bien commencé de frapper l’économie réelle : augmentation alarmante des défaillances d’entreprises, baisse brutale des transactions dans l’immobilier et des mises en chantiers।
Quelles seront les conséquences de cette crise dans les semaines et les mois à venir sur la vie quotidienne des français ?
Existe-t-il des moyens de lutter contre la récession qui semble devoir s’installer ?
Partisane convaincue de la relance du crédit, Françoise FONDADOUZE, gérante de la société RAINBOW FINANCE, société spécialisée dans le rachat de créances, a exposé son point de vue dans ses articles publiés sur ses deux autres blogs :
Elle y présente ses arguments en faveur d’un soutien sans faille à la consommation des ménages français par la relance du crédit et le recours au rachat de crédit dans une première approche।
Bien qu’à la marge, le regroupement de crédits qui peut concerner cinq millions de ménage français concilie deux impératifs qui, à priori, peuvent sembler contradictoires : dégager du pouvoir d’achat ou de la trésorerie pour consommer et améliorer la solvabilité des emprunteurs pour prévenir le risque de surendettement।
Le rachat de crédits est, parmi d’autres, un outil anti-crise qui mérite d’être étudié.
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